Satisfaction

«Voir, prend du temps.» Georgia O’Keeffe

Quand un grand changement secoue votre vie cela peut être troublant, paralysant, déroutant, effrayant et grisant, mais la récompense de ce séisme est la paix intérieure.  Comment cette paix intérieure s’est-elle manifestée dans ma vie? Alors que je recommençais à m’inquiéter pour mon avenir, j’ai reçu ce conseil: “Vous n’avez pas besoin de tout résoudre aujourd’hui.” Cette simple phrase m’a ramenée au plaisir du moment présent, cela m’a aidée à lâcher beaucoup de pensées qui me retenaient, qui ne me servaient plus.  J’ai une nouvelle boussole qui me guide vers des questions auxquelles il est facile de répondre: «Cette pensée me rend-elle satisfaite ou insatisfaite, est-ce que je me sens heureuse ou malheureuse, préfères-tu n’être pas inquiète ou inquiète.» Cette philosophie simple m’a fait ressentir une paix intérieure puissante.

Je commence à mieux diriger ma boussole vers des pensées positives, ce qui me permet de faire face à toute situation qui se présente avec plus de facilité.  Avec le recul je me rends compte que pendant de longues années je participais distraitement à la direction de ma vie. J’étais comme une pièce sur un jeu de société, je suivais la flèche sans jamais me demander si c’était vraiment la meilleures direction pour moi.  Au fil des années j’ai dû me rendre compte inconsciemment qu’il y avait autre chose dans ma vie que ce que je me permettais de rêver. La peur de l’inconnu m’a retenue, sans m’en rendre compte je me suis endormie au volant, c’est sans doute pourquoi j’ai chuté du tableau.  Cette chute m’a réveillée rudement, quelque chose s’est éveillée en moi. Une fois que je me suis rendue compte que mon ego était responsable de la majorité de ma souffrance, j’ai pu me relever et me je me suis retrouvée sur un nouveau tableau vibrant. Mon cœur et mon cerveau ont subis des mois à jouer au jeu des toboggans et des échelles.  Ce jeu simple a été plus difficile à gagner que ce que je pensais, j’ai mis beaucoup de temps a finalement cessé de chuter aux toboggans du pardon et de la rancoeur. Au fur et à mesure que je progressais dans ce tableau mon sentiment de satisfaction augmentait, finalement j’ai pu accepter mes choix passés, les échelles ont remplacé les chutes jusqu’à ce que finalement à ma grande joie j’ai atteint la dernière case.  Dès que je me suis libérée, un nouveau tableau a été placé sous mon être plus léger. Des images de mon passé étaient parsemés dans tous les sens, des images qui allaient servir à me faire questionner les idées préconçues que j’avais et les excuses que j’utilisais pour rester au même point. Ce jeu était très interactif, quand je passais trop de temps à les contempler je m’enlisais jusqu’à ce que je trouve la paix, alors une liane se présentait, me soulevait et me déposait sur la prochaine épreuve.  Je me suis assez vite rendue compte que je devais sauter au milieu des pensées heureuses pour chasser tous les aspects négatifs que j’avais intériorisés. Lentement mais surement je me suis libérée de fausses croyances. Pour gagner ce jeu j’ai du accepter que j’étais responsable de mes choix, il était temps de s’envoler. Dès que j’ai compris cela des ailes se sont formées dans mon dos et m’ont emportées à ma prochaine quête. Le leste tombait au fur et à mesure que je me réjouissais, ma vision devenait claire, j’allais de plus en plus haut.  Tout la-bas les attaches se dissipaient dans le néant. Plus je planais plus je me sentais légère plus mes ailes se rapetissaient, j’étais libérée, finalement je volais de moi-même. Quand j’ai atterri et glissé sur des affirmations, j’ai réalisé que ce plateau de jeu évoluait au jour le jour. Cette fois j’étais devenue la capitaine de mon avenir.

À ce stade de ma vie il est nécessaire que je mette en pratique ce que j’ai appris, ma prochaine étape est de ne rien juger et de vraiment être consciente et présente dans la vie. La pleine conscience ne me cause pas trop de problèmes, mais le non-jugement est plus difficile à maîtriser.  Je sens que je fait des progrès car je me rends compte quand mes pensées sont prêtes à porter un jugement. Ce conseil que j’ai retenu m’aide à combattre ce dernier: «Il y a une façon plus aimante de dire ça.» Plus je me sens ancrée, plus je deviens libre, plus je me sens connectée à l’univers.  

Il y a deux colibris qui ont choisi de vivre dans mon jardin.  Ils m’apportent beaucoup de plaisir. Ils volent autour de moi, ils s’assoient sur une branche et attendent patiemment jusqu’à ce que je ramène leur mangeoir réapprovisionné.  Ils n’ont pas peur de manger pendant que je me tiens à quelques mètres d’eux. J’aime regarder le mouvement de leurs ailes et le trempage de leurs becs dans le nectar, la couleur étincelante de leur cou lorsqu’ils le tournent.  Peut-être qu’ils savent que je peux voler aussi.

Je vous souhaite à tous une semaine remplie de plaisir!

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