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La neige tombe depuis hier après-midi.  Comme je vis près de l’eau c’est un spectacle assez rare.  Mais en ce début de février une belle couverture blanche m’entoure.  J’ai toujours aimé la neige, elle ne change pas seulement le paysage mais elle ralentit notre rythme qui est devenu très rapide, elle purifie l’air, nettoie les routes et étouffe les sons.  Je vis dans une maison avec un jardin qui est bien établi depuis des années. J’ai toujours apprécié ce paysage mature. Cette tempête de neige et ce vent assiste à son changement.  Mon chien se plaît dehors, il creuse sous la neige et transporte les branches qui lui sont devenues à disposition, il n’a pas envie de venir à l’intérieur.  

Cette bourrasque de neige est à la fois un plaisir et un inconfort.  Un malaise c’est formé en moi une fois que j’ai aperçu les dégâts dans mon jardin.  J’ai un attachement particulier aux lilas, ils font parties de ma vie depuis ces sept dernières années, ces arbustes étaient présent pendant mon enfance.  J’en avais planté un lorsque nous avions acheté notre première maison. Lorsque nous avons déménagé ici, j’étais très heureuse de voir qu’ils feraient de nouveau parties de mon paysage.  J’aime leurs grappes de fleurs, la forme intéressante de leurs branches et la douce odeur qu’ils dégagent. Quand j’ai constaté que mes pauvres vieux lilas et plusieurs arbres avaient payé le prix du poids de la neige mouillée, une petite vague de tristesse m’a enveloppée.  Les conséquences de cette bataille de la nature reflètent un peu ce que j’ai vécu ces dernières années. Grâce à toute la croissance personnelle que j’ai vécu, j’ai plus facilement accepté, surmonté, tous les sentiments que j’ai éprouvés lorsque j’arpentais les dégâts et à la réalisation que le jardin ne serait plus le même.  Ma force intérieure m’a aidée à en faire face.  Je peux regarder tous les bois cassés et savoir dans mon cœur que mon vieux jardin a traversé de nombreuses tempêtes au cours des années et qu’il a prospéré en dépit de celles-là.  Comme moi, il est toujours là mais il a évolué, il est différent d’avant. Les changements seront bénéfiques pour la nouvelle croissance et les nouvelles plantes. La neige m’a rappelée de mettre en pratique ce que j’ai appris.

Je ne peux pas modifier ou transformer ce qui est arrivé.  La résilience que j’ai développée m’a permis d’accepter ce qui ne peut pas être changé.  Mon MOI me rappelle toutes les choses positives qui se passent dans ma vie: d’être présente dans le moment présent, de le savourer, d’apprécier la vie et de cesser de penser aux choses matérielles comme si elles étaient «ma/mon ou la mienne/le mien».   Abandonner l’idée du «ma/mon/mes» me permet de lâcher plus facilement ce qui n’est pas vraiment important et d’abandonner mon attachement au côté matériel des choses.  En utilisant «le/la/les» au lieu de «ma/mon/mes», cela me permet d’accepter le changement beaucoup plus facilement.  Je ne me sens plus victimisée et non plus pour ce qui est arrivé à mon jardin.  Je vois le bénéfice des exercices que j’aurai en plein air pendant le ramassage des bois.  Parfois il est nécessaire d’être invité à regarder à l’intérieur de soi plutôt qu’à l’extérieur afin de percevoir vraiment la réalité des choses.  Je peux maintenant apprécier le magnifique paysage de neige que Mère Nature m’a apporté.  Les branches tombent toujours à la périphérie du champ, j’entend le bruit du craquement qu’elles émettent, lorsqu’elles se séparent du tronc.  Je ne peux que constater et apprécier la force de la gravité qui les tire vers le sol. Je me sens stable sur mes deux pieds fermement ancrés au sol, j’ai de la gratitude qui monte en moi, pour tout ce que la vie m’a enseignée sur moi-même.  J’ai pris du plaisir à créer de nouvelles empreintes dans la neige vierge. Les plus anciennes me permettent d’avancer plus rapidement. Dans la vie, il vaut mieux avancer et créer quelque chose de nouveau au lieu de rester enlisé dans le passé.   Le cours du temps m’a permis de me libérer de ce qui ne me sert plus. Mon passé est devenu la base de la pyramide de ma vie actuelle. Je vous souhaite un bon plaisir à créer de nouvelles empreintes.