La grandeur de coeur

Blaise Pascal a déclaré: «Le cœur a ses raisons, que la raison ne connaît pas. On le sent en mille choses »(Pensées).

La Saint-Valentin est révolue pour cette année, les sentiments entre l’amour et la haine que je portais en moi envers cette fête ont expiré.  Je me suis levée ce jour là avec une sensation de calme et de bienveillance envers toutes les personnes qui participent à l’hyper commercialisation qu’elle est devenue.  Cette année, j’ai souhaité “Joyeuse Saint Valentin” sans me sentir d’être une hypocrite. J’avais l’habitude de juger les boîtes de cartes pour enfants avec leurs thèmes du moment, leur qualité bon marché, les bonbons qui y étaient attachés tout en sachant que tout ça finirait dans nos poubelles parce que mes enfants en étaient saturés, “Le Cercle de la vie de la Saint-Valentin”..  Mes dents grinçaient devant les biscuits décorés à l’excès au sucre glace par les enfants. J’ai toujours détesté les montagnes de glaçage c’est pour cela que je n’aime pas les cupcakes. Pendant des années j’ai participé aux célébrations à l’école pour mes filles, mais je ne ressentais pas la même joie qu’elles. J’avais du plaisir à leur faire plaisir c’est tout. Jusqu’à présent, je l’ai même comparée à la confession: on professe notre amour un jour et voilà tout est pardonné, on oublie ensuite de le montrer le reste de l’année à l’humanité qui nous entoure.  J’avais de la peine à participer à ce qui représentait pour moi une attaque oculaire sans base. Je me suis même demandée si, comme le Grinch, mon cœur était de deux tailles trop petit. Cupidon n’arrivait pas à me procurer le sentiment d’amour, qui pour moi signifiait l’appartenance avec les autres, dont je rêvais.

Pendant de nombreuses années, j’ai pensé que quelque chose n’allait pas chez moi.  Il me semblait que ma relation avec les gens était superficielle, je me demandais même si j’avais un «problème d attachement».  Je comprenais que ce jour était fait pour partager, aimer, rire, boire un bon verre de vin et manger du chocolat.  Personne ne me faisait sentir comme si j’étais une mauvaise herbe envahissante dans un potager, j’étais traitée gentiment mais j’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose.  

Qu’est-ce qui a changé en moi pour que je me sente pleine de paix cette année?  Étant seule j’aurai pu ignorer les voeux et me cacher. J’étais libre de ressentir ce que je voulais.  Mon cœur a choisi de se réjouir pour les célébrations qui n’avaient rien avoir avec moi. Mon cœur ne se sentait plus trop petit, il se sentait heureux et ravi.  Saint Valentin a-t-il répondu à mes prières? Non, car je n’avais jamais associé un vrai saint à ces célébrations, seulement Cupidon.

«Saint Valentin de Rome était un prêtre et un évêque de l’empire romain qui a exercé son ministère auprès des chrétiens qui y ont été persécutés. [4] Il a été martyrisé et enterré dans un cimetière chrétien de la Via Flaminia, près du Pont Milvio, au nord de Rome, le 14 février, célébré depuis 496 après JC comme la fête de la Saint-Valentin. “

J’étais trop occupée à vivre ma crise de la quarantaine et à m’inquiéter au colorant rouge pour vraiment chercher et découvrir le malaise que j’éprouvais.  Au lieu de demander de l’aide à l’éther j’avais simplement continué sur le même chemin. Alors, qu’est-ce qui a guéri mon cœur? Je ne parle pas de l’organe musculaire qui pompe le sang dans les artères et les veines.  Les cours sur «La science du bonheur» m’ont fait découvrir des articles qui expliquaient la relation entre le cerveau, le cœur et l’estomac, les mêmes cellules sont présentes dans les trois, ce n’est pas seulement notre cerveau (réfléchir) qui dicte comment nous réagissons ou pensons mais notre cœur (écouter avec son coeur) et notre estomac (instinct viscéral) aussi nous permettent de voir et de ressentir instinctivement les choses. “Un sentiment instinctif” est en réalité une véritable réaction intuitive.   Notre capacité de penser avec le cœur signifie que les décisions seront basées sur des sentiments plutôt que sur des pensées rationnelles. Chaque leçon était accompagnée par des articles décrivant les différentes recherches et découvertes psychologiques et biologiques associées au thème. Un article qui accompagnait la leçon sur l’estime de soi.  Cet article a provoqué en moi une épiphanie.  Jusqu’à ce que j’apprenne à m’aimer moi-même, il ne serait pas possible de découvrir le bonheur auquel j’aspirais.  Il était temps de changer l’habitude de mes discours internes et négatifs sur moi et de me voir à travers de nouveaux yeux aimants.  J’aurais pu me gifler si je n’avais pas été aussi soulagée de finalement comprendre que j’étais capable d’aimer comme tout le monde. Je ne souffrais pas d’un “problème d’attachement” envers les autres seulement envers moi-même.  Finalement j’ai les outils nécessaires pour apprendre à m’accepter tel que je suis. Je sais que mon cœur et mon cerveau sont malléables. En pratiquant l’amour de moi-même, j’ai découvert une liberté d’esprit que je n’avais jamais connue, mes discours négatifs diminuent de plus en plus.  Je fais attention à ce que je ressens pour moi plutôt que de ce que les autres pensent de moi. Maintenant je sens que l’amour est omniprésent, je suis enfin capable de syntoniser la bonne station pour l’entendre.

À votre bonne santé!

Soulagement! IMG_0413

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