Une partie du mois de mars et d’avril ont été utilisé pour rendre visite à mon frère et à sa famille en Afrique du Sud. Pendant que j’étais là-bas, il m’est devenu évident qu’être touriste pendant le reste de ma vie me semblait être le travail idéal pour moi. J’aime être touriste, peu importe où je vais, à la fin de mon séjour, j’ai toujours le sentiment que je pourrais rester beaucoup plus longtemps. Je devais être nomade dans une vie antérieure, j’apprécie le changement. J’aime voyager et découvrir d’autres cultures.
En tant que touriste j’ai marché sur le même sol que les zèbres, les springboks, les porcs-épics, les termites, les dassies et les babouins, pour n’en nommer que quelques-uns. Les autres animaux devaient être vus de la voiture. En traversant Addo Elephant Park nous avons eu la chance de voir de nombreux éléphants. Ce sont des animaux majestueux qui règnent dans la brousse. Les zèbres, les phacochères et leurs bébés les côtoient aux points d’eau. Nous avons parcouru la route panoramique des jardins (Garden Route) de Jeffreys Bay à Franschhoek en passant par Mossel Bay, tout en dégustant de délicieux vins et des plats sud-africains.
La veille de mon vol de retour, nous avons fait le tour de la péninsule du Cap. À Simon’s Town j’ai vu des pingouins nager dans la mer, pondre leurs œufs, et d’autres qui se reposaient à côté de leurs progénitures qui étaient en différentes phases de croissance. J’ai rejoint ma nièce de 12 ans qui regardait deux pingouins se battre. Apparemment un pingouin défendait un nouveau né juste éclos des mauvaise intentions d’un autre pingouin. Le bébé semblait être sans vie, il était immobile allongé sur le sable avec une partie de la coquille d’oeuf toujours attachée à lui, pendant que les deux adultes se battaient avec leurs becs. Ma nièce était convaincue que le bébé allait bien, je n’en étais pas si sûre. Ne voulant plus être témoin de la bagarre je me suis éloignée pour prendre des photos de quelques pingouins adolescents. À mon retour, ma nièce m’informe que le bébé était vivant et caché en toute sécurité sous sa mère (ou son père, je ne peux pas distinguer entre les deux). Comme il n’y avait pas de «corps» étendu sur le sable, j’ai utilisé mon objectif d’appareil photo comme une jumelle et j’ai attendu patiemment pour apercevoir ce petit miracle. Après quelques minutes, j’ai eu le plaisir d’observer une toute petite tête apparaitre dessous la nageoire de sa mère. Celle-ci fut rapidement dissimulée à nouveau par sa mère avant que je puisse prendre une photo.
Un de nos arrêts fu à Cape Point où nous avons rencontré des babouins. Je ne suis pas un fan de ces singes embêtants car je n’étais pas préparée à être approchée par quelques-uns d’entre eux. Je me suis cachée derrière mon frère lorsqu’un trio d’entre eux a décidé de nous barrer le passage lors de notre ascension vers le phare. Apparemment mon frère parle babouin, ils ont cédé le passage et nous ont autorisés à continuer à monter les escaliers. Le vent était trop puissant pour nous permettre de marcher le long de la crête mais la vue sur la pointe du Cap était à couper le souffle. Nous n’avions pas le temps de descendre jusqu’au Cap de Bonne-Espérance, qui est le point le plus au sud-ouest du continent africain,nous y sommes donc allés en voiture, Nous avons terminé notre journée au bord de l’eau à Cape Town où se trouvent beaucoup de magasins et restaurants, après avoir admiré de loin la montagne nommée La Table car son sommet est plat.
Être une touriste est comme être actrice dans son propre documentaire. A Dubaï, alors que j’attendais mon vol de correspondance pour Seattle, je me sentais heureuse même apres avoir passe mon vol de 9 heures depuis Cape Town assise dans un siège au milieu de la rangée en mode économie. La vision de la marche des éléphants dont j’avais été – témoin et la couleur de l’océan Indien jouaient dans mon esprit alors que je me promenais dans l’aéroport. J’ai atterri à Seattle sous un ciel gris 14 heures plus tard, j’ai passé la douane très rapidement mais j’ai dû attendre mes deux petites valises contenant mes précieux souvenirs pendant que plus de bagages que je n’avais jamais vu de toute ma vie arrivaient sur le carrousel. 450 sacs sont sortis du ventre du Boeing 777-300. Il y a toujours beaucoup de monde dans les aéroports principaux même en dehors de la saison touristique. En Afrique du Sud c’était l’automne, la saison basse ce qui a été très agréable car les hôtels et les vols sont généralement moins chers. Les foules de touristes sont aussi beaucoup plus petites. Les parcs et les musées ne sont peut-être pas ouverts aussi tard en basse saison, mais vous passez beaucoup moins de temps à contourner les gens et les queues sont beaucoup plus courtes.
Après une bonne nuit de sommeil, il était temps de reprendre une vie normale. Alors que je réfléchissais à toutes les nouvelles expériences merveilleuses que j’avais vécues, je commençais presque à avoir pitié de moi-même. Être à la maison n’est certainement pas aussi excitant que de voyager. La pensée des tâches ménagères qui m’attendaient me donnait envie de repartir en avion, même si je devais occuper un siège au milieu de la rangée en mode économie. Alors avant de pouvoir tomber dans un funk d’après vacances, j’ai téléchargé les photos de mon appareil photo. Je me suis dite qu’être une touriste est un état d’esprit qui peut s’appliquer quel que soit l’endroit où je me trouve. En regardant mes photos, je me suis sentie reconnaissante pour mon voyage. Les photos m’ont rappelé que je pouvais choisir comment je me sentais chez moi et comment j’allais faire face et réagir par rapport à ce qui devait être fait. Je peux donc mettre en pratique ce que j’ai appris récemment, ce qui est de remplacer l’expression “je dois faire…” par “je peux faire…”
Dans cette partie du monde c’est le printemps. Il m’a apporté des fleurs et des mauvaises herbes, des chants d’oiseaux et des matins et des nuits fraîches. En tant que touriste, je vais explorer le jardin qui a émergé pendant mon absence avant de commencer ma liste des choses que je peux faire.
Bonne exploration peu importe où vous êtes!
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