« Tout ce qu’un grand artiste peut concevoir, le marbre le renferme en son sein; mais il n’y a qu’une main obéissante à la pensée qui puisse l’en faire éclore. » Michel-Ange
Au cours de ces dernières semaines, j’ai pris le temps de cogiter sur la manière à laquelle je pourrais atteindre mon subconscient et aiguiser ma voix intérieur / intuition / instinct . Je veux que mon intuition soit claire et consciente, parfois je doutes qu’elle me guide, je me demande même si je pourrai vraiment la développer. Comment puis-je être certaine de mes décisions, est-ce même possible de le devenir? Comment savoir si ce que j’ai bien choisi. Par curiosité, j’ai “googlé” la question «comment trouver votre intuition» dans la boîte de recherche. Toute une liste de recherches suggérées est apparue, de «Comment savoir si votre intuition est juste» à «comment développer votre intuition». J’ai ignoré tous les autres et cliqué sur ma recherche, celle-ci m’a présentée une liste récapitulative sur la façon de le faire.
«1. Chut. Écoutez… »✔️ je médite régulièrement
«2. Faites confiance à vos sentiments profonds (gut? instinct)… »✔️ Je sais que l’intuition est un guide, j’ai entendu dire que si ce que vous faites ne vous donne pas de signal d’alarme mais vous rassure, suivez son conseil. Je suis confuse parce que je me sens généralement bien quand j’entends une petite voix qui me dit, bois seulement ce verre de vin ou bien sûr tu peux manger ces délicieux biscuits au gingembre, ils sont petits. Cette voix semble très gentille, elle vient évidemment de l’ange sur mon épaule, pas du diable. Si c’était mal, je me sentirais bien coupable, non? Quand les saveurs font chanter mes papilles, je ne vois rien de mal à mes décisions.
«3. Sentez-vous … »✔️ déjà fait, voir numéro 2.
«4. Soyez prêt à lâcher vos mauvaises émotions ou sentiments…» ✔️ déjà fait, voir numéro 2.
J’ai décidé de laisser cette question pour plus tard et de me concentrer à la rédaction d’un essai. Pour inspiration j’écoute soit Enigma ou de la musique baroque, après des exercices, efforts? mentales j’ai abandonné ma première idée pour une deuxième, mais j’ai laissé tomber quand j’ai réalisé que ni l’une ni l’autre ne m’inspiraient à écrire, du moins à ce moment là. Ce n’était évidemment pas des sujets que je voulais partager, alors j’ai fermé mon ordinateur portable et j’ai décidé de suivre le conseil numéro 1. «Chut. Ecoutez.» Après un petit moment, j’ai ressenti le besoin d’aller marcher. Quand je ressens de la frustration, je médite habituellement, mais il faisait trop beau dehors pour rester à l’intérieur. Alors que j’aspirais et expirais bruyamment en grimpant la pente, j’avais la bonne impression que je passais mon temps à bon escient. Je respirais l’air froid et me sentais pleine de vie, je devais juste avoir plus de patience. Alors que j’atteignais le sommet de la pente, la citation de Michel-Ange m’est venue à l’esprit. J’avais visité Florence et admiré son David, l’image de sa statue se reflétait avec vividité dans mon esprit. Mon instinct me paraissait cristallin, je me sentais prise par la certitude que c’était un germe d’idée pour mon blog. En marchant et pensant à la citation, je réalisais qu’il y avait un bonus supplémentaire, j’avais pris des photos de son David. J’aime partager mes photos. C’était le signe que j’attendais, je trouverais un moyen d’utiliser les deux dans mon essai. Dès que je suis rentrée, je me suis assise devant mon ordinateur, mais après un long moment, rien n’avait émergé de mes doigts. Je fermais mon ordinateur portable et décidais de laisser la citation de Michel-Ange incuber aussi longtemps que cela prendrait, mais j’espérais au plus tard mardi, car je m’étais donnée une date limite pour mon poste. Pendant les jours suivant, j’ai continué mon train train quotidien, d’écrire mes pages matinales et de méditer.
Quelques jours plus tard, alors que j’étais en train d’écrire mes pages matinales tout en savourant mon thé, je réalisais que ce que j’écrivais dans mon journal était une idée qui valait la peine de noter pour l’utiliser plus tard peut-être dans un essai. Réalisant cela je décidais de les écrire dans un autre cahier car je ne relis jamais mes pages matinales. Je partais à la recherche d’un cahier pour la noter. En montant à l’étage pour aller en choisir un, je réalisais que j’en avais acheté pour les dédier à différents projets, exercices etc, mais chaque fois que j’en prenais un pour l’usage auquel il était destiné, je trouvais une excuse pour ne pas l’utiliser. Eh bien, paf en pleine figure, je me trouvais face à une croyance subconsciente de sabotage, cette découverte a nécessité une autre grande tasse de thé chai et a guidé ma main vers un autre cahier. Je l’ai ouvert, il était dédié: «à mon amie Romaine, que tes pensées expriment toujours tout ce qui est dans ton beau cœur. 22/06/1999» Quelle gêne, j’avais gardé ce cadeau pendant presque 11 ans. Coïncidence? J’ai entendu dire qu’il n’y a pas de coïncidences, je commence à croire qu’ils n’y en a pas. J’avais choisi le seul cahier daté, il illustrait mes pensées, celles qui me disaient que je n’avais pas assez de valeur ou de mérite. J’ai décidé à ce moment-là qu’il était temps d’exprimer mes sentiments au sujet de mes sentiments, avec mon stylo gel préféré j’ai écris: «Nouvelle ère pour moi, je vais désormais utiliser ses cahiers spéciaux car ils sont là pour être utilisé par MOI.»
J’étais presque en colère contre ma croyance fondamentale, de penser qu’elle me fasse me sentir – pas digne d’utiliser le genre de papier que l’encre ne traverse pas. Cette découverte m’a forcé la main et l’esprit, je décidais de continuer à utiliser ce journal. J’ai ressenti un grand soulagement d’avoir découvert ces mauvais sentiments internes. J’ai pensé, «une croyance fondamentale a été découverte, combien encore à en trouver et que dois-je faire avec ces nouvelles informations?» En réponse, le nom Don Quichotte traversa mon cerveau. Je me suis demandée pourquoi mes messages n’avaient aucun sens lorsque je les recevais. Je suis le genre de personne qui ne peut – s’empêcher de suivre les instructions, donc j’ai pensé à ce dont Don Quichotte pouvait représenter. Il a combattu des moulins à vent qu’il croyait être des géants féroces, il ne pouvait pas les voir pour ce qu’ils étaient. Encore une fois, ma voix intérieure a prouvé qu’elle me connaît intimement, j’apprends à travers mon imagination et des exemples concrets. «J’ai compris. Merci!» Les croyances fondamentales ne sont pas les monstres que nous pensons qu’ils sont, une fois que vous en prenez consciences et les voyez pour ce qu’ils sont, vous pouvez les utiliser à votre avantage plutôt qu’à votre désavantage. Mais qu’en est-il du numéro 2? «Faites confiance à votre instinct?» Manger du sucre n’est pas bon pour moi, car en vieillissant je veux éviter l’inflammation dans mon corps. Pourquoi avais-je toujours le sentiment de bien faire, si ce n’est pas bon pour moi, pourquoi mon instinct me guide-t-il dans la mauvaise direction? Cette question demandait une réponse qui vint via une vidéo sur YouTube, j’en choisi une qui semblait intéressante. En la regardant j’ai découvert que j’avais choisi celle qui répondait à ma question. Je l’a comprends de cette façon: l’ange et le diable sur mes épaules sont réels, comme je l’ai dit plus tôt, j’aime l’imagerie, j’ai vu suffisamment de dessins animés dans ma vie pour savoir à quoi ils ressemblent. Le petit diable rouge est l’intuition de la voix intérieure de l’ombre, l’ange est la deuxième voix, celle qui est sincère ou qui nous guide du bon côté. La voix intérieure de l’ombre représente et souligne ce que je dois corriger à propos de mes pensées, dans mon cas, ce sont mes pensées subconscientes sur la façon dont je me perçois ma propre valeur et mon corps.
J’ai sculpté et découvert des croyances fondamentales ce qui m’amènent à les corriger et à ne pas renoncer à le faire. C’est avec réconfort et assurance que je continuerai à tailler pour exposer les pensées qui empêchent l’émergence de ma créativité, de mon audace, de faire des choses que je sais que j’aime faire et de mon véritable potentiel. C’est toujours une bonne chose de découvrir les raisons de nos actions, réactions ou habitudes, même si nous devons écouter le petit diable rouge et le remercier, plus j’apprends sur moi-même, moins il devient effrayant.
Ce cisaillement lent m’a ouvert les yeux et m’a montré qu’il n’y a aucune raison d’attendre une occasion spéciale pour faire quelque chose ou l’utiliser. Et si l’occasion avait déjà passé? Et si je suis l’occasion spéciale? Cela m’a également révélé que mon ombre est là pour mettre en évidence les domaines de ma vie que je n’aime pas ou que je veux changer. Alors que je dévoile petit à petit la statue dans le marbre, je suis reconnaissante de vouloir le faire et de pouvoir continuer à sculpter afin de pouvoir célébrer le travail déjà accompli.
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